Chronologie des philosophes.

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1900
Présocratiques Antiques Moyen-âge Renaissance Temps modernes

Période contemporaine


Thalès de Milet (640-548 av. J.-C.):

Son explication de l'origine du monde, s'éloignant de la mythologie traditionnelle, en fait le premier philosophe. Pour lui, l'eau est à l'origine de toute chose.

Socrate
(469-399 av. J.-C.) :
Maître de Platon, il n'a jamais rien écrit. Arpentant les rue d'Athènes, il dialoguait avec qui le désirait. Durant ces conversations, visant à "accoucher les esprits" (maïeutique), Socrate cherchait à mettre en lumière les lacunes du jugement de son interlocuteur.

Saint Augustin (354-430) :

Son oeuvre, si elle se préoccupe d'abord des rapports de l'homme à Dieu, n'en est pas moins une réflexion purement philosophique sur la nature et l'âme humaines. Il marquera l'aspect philosophique et intellectuel du christianisme. Il anticipa le Cogito cartésien: "Si je me trompe c'est que je suis". Refusant l'effort de la volonté pour gagner la salut, il affirme au contraire l'absolue gratuité de la foi, don fait par Dieu à un croyant en vue de son salut.

Machiavel
(1469-1527) :

Sa réflexion porte sur les mécanismes d'acquisition et de conservation du pouvoir. En politique, Machiavel considère que la fin (instauration du pouvoir garant de la paix et de la sécurité) justifie les moyens. Il montra le besoin d'autonomie politique, en le dégageant des traditionnelles implications théologiques. Théoricien de l'État, il inspirera les responsables politiques modernes.

Bacon
(1561-1626) :
S'opposant à la scolastique de l'époque, Bacon soutient que la tradition n'est pas la seule voie d'accès à la vérité. Rationaliste, il est persuadé de pouvoir établir un savoir rigoureux grâce à l'utilisation d'une méthode fondée sur les mathématiques. Dépassant l'astrologie et l'alchimie, il se livre à un travail expérimental, précurseur de la science expérimentale moderne. Les faits doivent être examinés en se gardant de les accepter tels qu'ils se présentent. 


Freud (1856-1939) :

Freud est considéré comme le fondateur de la psychanalyse. Contrairement à la tradition rationaliste, héritée de Descartes, qui considérait que tout le psychisme est conscient, la théorie freudienne décrit l'appareil psychique en s'appuyant principalement sur la notion d'inconscient. Un vaste espace mental est par là-même soustrait à la conscience de l'individu : souvenirs refoulés, désirs inavouables y restent cependant actifs. Les actes manqués (lapsus, oublis de noms propres, etc, ), les rêves et surtout les névroses et psychoses révèlent, tout en les travestissant, ces désirs ou obsessions inconscientes. 
Consultez la dissertation :"L'inconscient parle en nous."
Consultez le commentaire de texte de Freud.

Pythagore (585-500 av. J.-C.)
: 
Mathématicien et philosophe grec, il a établi une relation entre les mathématiques, connaissance du réel et pensée mystique.

Démocrite d'Abdère
(460-370 av. J.-C.) :
Père de l'atomisme ancien, la matière, les organismes vivants et les phénomènes psychiques sont composés d'atomes. En nombre infini, indestructibles, les atomes se déplacent dans le vide éternel.

Saint Anselme de Cantorbery (1033-1109) :

Il tenta de trouver un équilibre entre foi et raison. Cette volonté de rationalité sera à l'origine de la célèbre preuve anselmienne de l'existence de Dieu. Dieu est ce dont rien ne peut être pensé ; ce dont rien de plus grand ne peut être pensé n'existe pas seulement dans notre esprit mais aussi dans la réalité. Dieu existe donc et dans l'esprit et dans la réalité.

Saint Thomas More
(1478-1535) :

Son livre, l'Utopie (ce qui signifie "qui est nulle part"), décrit une cité harmonieuse dans laquelle règne la vertu, ignorant les injustices sociales causées par la toute-puissance de l'argent.

Descartes
(1596-1650) :
Sa pensé est déterminante : Hegel voit en lui le premier penseur de la modernité. Descartes plaçant le sujet au cœur de sa réflexion. La vérité première mise ne évidence par Descartes se résume en cette fameuse phrase : "Je pense donc je suis." La religion ne doit pas dicter à l'homme sa conduite ; la raison peut se déterminer elle-même. La pratique des mathématiques montre sa capacité à appréhender des vérités claires et distinctes, à condition qu'elle observe certaines règles "régissant l'esprit", évitant l'erreur. Descartes s'attacha à prouver l'existence rationnelle. Sa philosophie est grande : elle prend le pensée comme principe. Véritable génie universel, il a pratiqué, outre la philosophie, les mathématiques, la physique, la biologie, la musique ... 
Consultez le résumé du Discours de la Méthode.
Consultez la biographie de Descartes.
Consultez le commentaire de texte de Descartes.

Bergson (1859-1941) :

Selon Bergson, la vision directe de l'esprit par l'esprit, c'est-à-dire l'introspection, découvre que le moi se dissocie en un moi profond et en un moi superficiel. Le premier, identique à la "durée réelle", ne peut être communiqué et donc, a fortiori, ne peut être l'objet d'une étude scientifique. Langage, intelligence technique ou scientifique et temps fabriqué (temps mesurable du physicien) sont au niveau second. Il faut distinguer l'intuition, qui est un moyen de connaissance vraie, et l'intelligence, qui n'est que simple outil pratique. Bergson a réagi contre le scientisme de son époque, en critiquant notamment la théorie des localisations cérébrales de Broca. Il a de même réfuté les théories réduisant la vie à un fait physique. La vie est créatrice, elle n'est pas le produit d'un processus soumis au déterminisme. Elle est une force vitale libre. L'esprit humain n'est pas de même nature que la matière. 

Zénon d'
Élée (490-? av. J.-C.):
Inventeur de la dialectique, art de réfuter un interlocuteur en utilisant ses propres arguments.

Antisthène
(445-360 av. J.-C.) :
Fondateur de l'école des Cyniques, il rejette toutes contraintes sociales au nom d'une morale. Seule la raison peut conduire l'homme à la libération en s'opposant aux perverses et vaniteuses valeurs incarnées dans le désir de gloire, de richesse et la recherche constante de plaisirs éphémères.

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274) : 

Il a offert à la scolastique (procédés méthodologiques appliquées à la compréhension des interrogations théologiques) sa structure définitive. Sa tentative de concilier foi et raison ne le pousse pas à affirmer la domination de la seconde. La philosophie est en effet la servante de la foi. L'intelligence humaine est limitée. 
Consultez la biographie de Saint Thomas d'Aquin.

Montaigne
(1533-1592) : 
Plus moraliste que philosophe, Montaigne s'intéressa non à la nature humaine en général, mais à l'homme en tant qu'individu. La philosophie est donc selon lui, l'art de se connaître pour bien vivre et bien mourir. Dans le domaine du savoir, il adopta une attitude sceptique, qui n'avait d'autre but que de lutter contre les dogmatisme en prêchant la tolérance. La faiblesse de l'homme, en particulier due aux illusions des sens, aux passions et aux imaginations, l'amena  à se poser la question :"Que sais-je ?" Sa sagesse consiste à suivre les conseils de la nature pour savoir "jouir loyalement de soi-même", en choisissant d'une part les plaisirs modérés et, d'autre part, en sachant supporter la souffrance et la mort. 

Pascal (1623-1662) :

Alors même que Descartes fait de la personne humaine, de la conscience, le point de départ de toute réflexion, Pascal affirme que le "moi" ne peut se soumettre à la toute-puissance de Dieu. Esprit scientifique brillant, il confirma, grâce à l'expérience l'existence du vide. Il créa le calcul des probabilités. Fervent mystique, il distinguait les vérités de la raison, les vérités de la foi, lesquelles sont seules à pouvoir éclairer l'homme sur sa condition. Converti au jansénisme, il prône un retour à la stricte et austère observance du dogme chrétien. S'opposant aux jésuites, qui à ses yeux accommodaient trop volontiers la religion aux nécessités humaines, sa vision de l'existence allie pessimisme et ardeur de la foi.
Consultez la biographie de Pascal.

Alain (1868-1938) :

Auteur de plus de trente livres et de cinq mille "Propos", Alain a réfléchi à toutes les questions concernant l'homme. Il conçoit la philosophie comme un instrument de libération, par la maîtrise de l'esprit sur les désordres de la passion et de l'imagination. Rationaliste, il accorde dans la perception, un rôle décisif au jugement, lui seul libérant des apparences subjectives des sensations : "Un objet est pensé, et non pas senti." La victoire de la raison passe par la soumission du corps. Alain s'oppose donc à la théorie freudienne de l'inconscient, qui n'est que pour lui que "pensée du corps", donc absence de pensée. Il met en garde contre les puissances d'asservissement, refusant de s'incliner devant la réalité collective. Sa conception de la démocratie est faite de vigilance à l'égard de tout ce qui pourrait remettre en cause la responsabilité et les prérogatives de l'individu. 
Consultez la biographie d'Alain.
Consultez le commentaire de texte d'Alain.

Gorgias (487-380 av. J.-C.)
:
Représentant majeur ,avec Protagoras, de la philosophie sophiste, il oppose ses idées à celles de Socrate lors de longs discours.

Platon
(427-347 av. J.-C.) :
Son oeuvre intacte, nous offre le premier système philosophique dont nous ayons pleinement connaissance. Philosophes des Idées, nos sens ne nous permettent pas de découvrir la vérité. Nous percevons les apparences sans chercher à connaître les choses réellement. Nous sommes donc dans le faux. Il fonda une école : l'Académie.
Consultez le Mythe de la Caverne.
Consultez la biographie complète de Platon.
   
Spinoza (1632-1677) :

Spinoza, contrairement à Descartes, rejette le libre-arbitre. Dieu se confond avec la nature, il n'y a rien en dehors d'elle. Tout ce qui en fait partie, l'homme y compris, obéit à des lois naturelles. La liberté consiste à connaître ces lois, et à s'y conformer. L'essence de l'homme est le désir. Le bonheur est possible ici-bas dès lors que nos désirs s'accordent avec les lois naturels dont Dieu est l'auteur. La pensée politique de Spinoza se fonde sur le rejet du pouvoir théologique. Le gouvernement civil ne peut et ne doit reposer que sur la raison. Comme Hobbes, Spinoza fonde l'État sur un pacte social, assurant uniquement la paix et la sécurité des citoyens.

Bachelard (1884-1962) :

Ses recherches portent sur les sciences expérimentales, puis bifurquent vers une méditation relatives aux grands thèmes de l'imagination poétique. Son épistémologie rationaliste souligne très fortement la nécessaire rupture que doit opérer l'esprit scientifique moderne avec l'évidence sensible et les intuitions usuelles. 

Protagoras (485-411 av. J.-C.)
:
Ennemi déclaré de Platon, il réfute les essences éternelles, la vérité absolue. Pour lui, les idées et les sensations sont relatives à chacun.

Aristote
(385-322 av. J.-C.) :
Il est avec Platon, dont il fut l'élève puis le rival, le grand fondateur de la philosophie occidentale. Contrairement à Platon, Aristote admet deux modes de connaissances : la sensation et la faculté divine, sensation et raisonnement. Il fut le premier à classer les différents domaines de connaissance, fut à l'origine de la séparation de la science et de la philosophie ; il inventa la météorologie; il fonda une logique permettant de mettre de l'ordre dans les raisonnements en évitant toute cause d'erreur. Son influence au Moyen-âge sera écrasante. Il créa une école: le Lycée.
   
Rousseau (1712-1778) :

Sa réflexion repose sur deux questions : le liberté, qui est le sens même de l'existence, et l'union de la nature et de la société. Il fait preuve d'une foi inébranlable en l'excellence de la nature. Le progrès des sciences et des arts, bien loin d'avoir épuré les mœurs, les a au contraire, corrompues. Dans le Contrat Social, il dépasse les philosophes du droit naturel en niant que la liberté naturelle puisse être troquée par le citoyen en échange de sa sécurité. La liberté ne pouvant être en commerce, on ne saurait donc trouver aucun autre fondement au pouvoir civil que la souveraineté populaire. L'homme, pour mettre fin à l'inégalité, au despotisme et à la corruption, doit concevoir un État démocratique fondé sur la volonté générale. Dans son Émile, instaure une vision moderne de l'éducation, fondée sur l'idée que le milieu social modèle l'individu et sur le souci de faire participer l'enfant activement à sa propre instruction. 

Sartre (1905-1980) :

La philosophie de Sartre apparaît comme une tentative de restauration du rationalisme et du volontarisme cartésien, malgré le marxisme et la psychanalyse. A la massivité de l'en-soi (la réalité matérielle), Sartre oppose la radicale négativité du pour-soi qui est conscience et liberté. "L'existence précède l'essence" : ce qui fait l'essence de l'homme, c'est qu'il existe. L'usage de sa liberté est un engagement.
Consultez la biographie de Sartre.
Consultez la synthèse des philosophies existentialistes (rubrique dico, Lettre E).
 
Épicure
(341-271 av. J.-C.) :
Sa philosophie cherche le bonheur individuel, l'ataraxie. La connaissance guérit l'âme. Rejetant l'héritage socratique, Épicure s'inspira de la philosophie de Démocrite (atomisme).
   
Kant (1724-1804) :

La critique kantienne cherche à fonder la science mathématique d'Euclide et la physique de Newton. Elle recherche le pourquoi de leur certitude. Pour qu'un objet nous soit donné, il faut qu'il se propose à nous dans l'espace et dans le temps, les deux cadres a priori de la sensibilité. Pour que cet objet soit pensé, il faut qu'il soit saisi par les catégories de l'entendement (unité, cause, conséquence,...) qui sont les conditions sous lesquelles seule une chose existe pour nous. Tout objet de notre sensibilité sera donc conforme à a mathématique. Pour fonder la science sur une base solide, Kant la relativisent : nous ne connaissons jamais les choses telles qu'elles sont en elles-mêmes. 
La morale de Kant est austère et rigoriste. Le seul mobile légitime de l'action morale, c'est le pur respect pour la loi morale : aucune inclination sensible, même humanitaire, ne doit être au principe de l'action conforme au devoir.
L'esthétique kantienne a jeté les bases de la conception moderne de l'art, en distinguant notamment beauté artistique et beauté naturelle. "L'art ne veut pas la représentation d'une chose belle mais la belle représentation d'une chose".

Lévi-Strauss
(1908) :
Fondateur de l'ethnologie structurale, "exploitation systématique des oppositions binaires" (exemple : nu/vêtu, cru/cuit), qui a pour objet de déceler, en deçà des phénomènes de surface qui diversifient les cultures, les schémas sous-jacents qui les informent. A partir de faits relevant de la sexualité, des relations de parenté, de l'art ou de la cuisine tels qu'ils sont vécus et observables au quotidien, il s'agit de saisir le réseau de relations qui fonde leur sens global. Ce type de recherches aboutit à l'opposition radicale de la nature à la culture, privilégiant fortement la culture. Ses travaux ont été contestés : on lui reproche de vouloir aboutir à une définition universelle de l'être humain en postulant l'existence, dans toutes les cultures, de structures logiques de la pensée qui seraient partout les mêmes. La démarche de Lévi-Strauss influence non seulement l'ethnologie, mais aussi la philosophie et la littérature critique. 
 
Plotin
(205-270 ap. J.-C.) :
Fils du platonisme, son travail s'engage sur les voies du commentaire philosophique. Elle constitue une préface aux développements de la philosophie médiévale.
   
Hegel (1770-1804) :

Le système hégélien se veut une justification rationnelle et génétique de la totalité de ce qui est advenu : "Tout ce qui est réel est rationnel". Tout ce qui se produit correspond à un moment de la réalisation progressive de ce qu'Hegel nomme l'Idée(sorte de Dieu immanent à la nature et à l'histoire). L' Idée, après s'être aliénée dans la Nature, advient ainsi à la conscience de soi au travers de l'histoire humaine : derrière les actions des hommes, il existe un sens caché de l'histoire. L' État moderne incarne l'Idée : il es rationnel en soi et pour soi. C'est le divin en acte ; à ce titre, il a un droit souverain vis-à-vis des individus.
Consultez la biographie d'Hegel.
Consultez la dissertation "Faut-il chercher un sens à l'histoire?".

Merleau-Ponty (1908-1961) :

Il mène une réflexion originale en se démarquant à la fois de la phénoménologie de Husserl, de la pensée d'Heidegger et de l'existentialisme de Sartre. Philosophe du vécu, il décrit la relation intentionnelle qui unit le sujet aux choses et à autrui. Dans l'Éloge de la Philosophie, Merleau-Ponty s'emploie à définir ce qui peuvent être à son époque le lieu et la tâche du philosophe. Pour lui, le vrai philosophe marie au goût de l'évidence une sensibilité à l'ambiguïté, qu'il convient d'interroger pour en extraire le sens. Le philosophe ne doit pas rester dans le lieu de la vérité, au risque d'oublier la dimension du vécu. Les "évidences" que propose l'histoire ne peuvent être admises telles quelles par la philosophie. Il lui appartient dès lors de construire une théorie du sens dans l'histoire et des "signes" qui le manifestent, signes aussi bien formés que détruits par l'homme. Mort prématurément, il laisse derrière lui une oeuvre novatrice, mais inachevée. 
Consultez le commentaire de texte de Merleau-Ponty.
     
Nietzsche (1844-1900) :

Toute la philosophie de Nietzsche repose sur l'affirmation de la vie. L'homme doit se transformer en un être supérieur, un "surhomme", grâce à la "volonté de puissance". Cette volonté affirme et fortifie les instincts qui animent chaque personne. Nietzsche cherchera à comprendre de quelle manière la morale et la religion occidentales en sont arrivées à "inverser les valeurs", c'est-à-dire à considérer comme bien ce qui diminue la force des instincts, et comme mal ce qui, au contraire, la stimule. Abordant tous les problèmes que rencontrent aujourd'hui les sociétés actuelles, la philosophie de Nietzsche est résolument moderne.
Consultez la dissertation "Un homme sans passé peut-il être libre ?"

Deleuze (1925-1995) :

Dans son ouvrage majeur écrit en collaboration avec Félix Guattari, L'Anti-Oedipe, Deleuze aborde un style de pensée radicalement nouveau, truffé de références culturelles et artistiques. Il y analyse le rapport de la psychanalyse à la politique et à l'histoire, pour montrer d'une part que le schizophrène (conception positive de la schizophrénie) est le révélateur, la limite que la capitalisme ne peut pas franchir parce qu'il rassemble en lui toutes les contradictions du système ; d'autre part, il met en évidence que la psychanalyse, parce qu'elle s'en tient à un modèle familialiste traditionnel (complexe d'œdipe), n'est rien de plus qu'un moyen supplémentaire de répression, particulièrement incapable de comprendre et, à plus forte raison, de supporter la réalité du désir individuel, car il revêt mille formes, impossibles à canaliser, ne reposant pas comme les analyses classiques l'ont montré, sur une relation de manque, mais orienté vers la production et l'articulation de solutions inédites. Désirer, c'est franchir les normes.